Pour une mise au vert, une envie d’évasion en plein cœur des montagnes ou bien un instant suspendu dans le temps, le massif des Bauges saura répondre à vos attentes de tranquillité. Ce massif niché entre Chambéry et Annecy regorge de pépites que ce soit en termes d’activités, de lieux à découvrir ou bien encore de gastronomie. Pour un voyage au cœur de la nature, ne cherchez plus et laissez-vous porter par l’accent bauju.
Les Bauges, une terre de randonnée
Commençons tout simplement par le symbole du massif des Bauges : la croix du Nivolet. Cette Tour Eiffel, made in Bauges, est visible depuis Chambéry et est facilement accessible au départ du chalet de Sire. Une fois arrivés au pied de cette croix, une vue surplombant Chambéry, le lac du Bourget et Aix-les-Bains s’offre à vous avec comme fond d’écran le massif de la Chartreuse et le Jura. Si on se retourne, la chaîne de Belledonne nous fait de l’œil avec les Bauges et les Aravis en ligne de mire. Pour atteindre ce point de vue, il faudra marcher une bonne heure avec 300m de dénivelé. Haute de ces 21,5 m, cette croix s’apprécie encore plus au moment du coucher de soleil et on n’oublie pas qu’en Savoie, une croix peut en cacher une autre.
En effet, après avoir découvert la croix du Nivolet, place à celle d’Allant, située en plein cœur du massif des Bauges. Pour admirer cette croix, je suis partis du village de Jarsy et plus précisément du parking de Précherel. Comptez 2h de montée pour rejoindre cette croix, sans grandes difficultés et avec à la clé une vue imprenable sur le massif des Bauges et ses sommets emblématiques tels que le Trélod, l’Arcalod ou le Mont Coche car il faut savoir que ce massif est celui aux quatorze 2000m.
Si de grands alpinistes comme Nims Purja s’attaquent aux ascensions des quatorze 8000m en Himalaya, à mon échelle de petit mortel, je peux envisager de gravir les quatorze sommets baujus atteignant plus de 2000m d’altitude 🙂 Suite à la découverte de cette croix, je n’ai qu’une hâte : revenir au printemps pour profiter des grands espaces verts de l’alpage d’Allant.
Les Bauges, un territoire de sport
Après avoir pris de la hauteur et marché dans la neige, place au retour sur les pistes et à la glisse. D’abord sur des skis de fond pour découvrir la station de la Féclaz, fief du ski nordique en Savoie, puis sur des skis de piste derrière un cheval en ski joëring. Voilà deux activités idéales pour prendre l’air sur le domaine Savoie Grand Revard.
Le ski nordique
Dans un premier temps, j’ai skié sur quelques pistes du “plateau sud” avant de rejoindre “la forêt” afin de profiter des bonnes conditions du jour pour progresser en ski de fond. Beau temps, belle neige, une matinée au zénith pour découvrir les 150km de pistes de ski de fond de la Féclaz. Certes j’aurai parcouru que 5 mais c’est mon excuse pour revenir tester les 145 autres !
Si le ski de fond n’est pas votre tasse de thé, Savoie Grand Revard c’est aussi une station d’alpin où quelques pistes sont à votre disposition entre la Féclaz et le Revard. Une navette est même à disposition pour rejoindre les deux sites afin d’éviter de reprendre sa voiture et perdre du temps à trouver une nouvelle place de parking !
Le ski Joëring
Dans un second temps, j’ai testé une activité que j’ai jamais essayé auparavant : le ski joëring. Cette discipline consiste à être tracté par un cheval, le tout sur des skis pour des sensations inédites. Pour cette initiation, pas besoin d’aller bien loin, le cercle équestre Volte Face de la Féclaz propose cette activité où pendant 45 min, vous êtes en symbiose avec le cheval. Après quelques explications sur le guidage du cheval, je me laisse embarquer par ce dernier aussi facilement que de rester sur son canapé.
D’abord au pas puis au trot avant de s’élancer au galop où les sensations sont décuplées, cette discipline procure un shoot de bonheur. Même en ayant jamais fait d’équitation, cette activité est accessible à tous et l’accompagnement est tellement bien encadré par Mathilde et Maud qu’on passe un agréable moment. A tester sans hésitation !
Le fatbike
Une autre activité qui se pratique bien l’hiver et pour laquelle je n’avais pas besoin de skis mais de gros pneus, j’ai nommé le Fatbike. Ce vélo électrique doté de larges pneus pour une meilleure adhérence sur la neige rend les sorties hivernales beaucoup plus fun. Une fois, notre VTT enfourché, me voilà parti pour la boucle des Creusates en direction de la croix des Bergers (oui encore une !) sur Saint-François-de-Sales, la troisième porte d’entrée du domaine Savoie Grand Revard après la Féclaz et le Revard. En compagnie d’un petit groupe et de notre moniteur Baptiste d’ Expérience Vélo, nous enchaînons les montées et les descentes avec en prime une belle gamelle dans la neige pour l’un des cyclistes car piloter sur la neige reste tout un art.
Dormir dans un lieu insolite des Bauges : le Village Tipi !
A la soirée tombée, c’est l’heure du retour au Village Tipi , lieu de départ de ma sortie fatbike, pour passer la soirée au cœur d’un tipi. Tout d’abord, accompagnés par une fondue dans le tipi restaurant puis d’un poêle à granulés dans mon tipi chambre pour passer la nuit. Grâce à la chaleur apportée par le poêle et au sac de couchage adapté pour les températures hivernales, aucun risque d’avoir froid à l’intérieur de ce tipi en plein mois de février. Avant de plonger dans les bras de Morphée, je fais un petit détour vers le bain nordique du village tipi afin de profiter de l’eau chaude sous les étoiles et l’halo lunaire du ciel bauju ce soir-là.
Au réveil, c’est avec une envie de lever de soleil que je me lève et prends la direction du Revard pour admirer l’arrivée du soleil, qui fut un poil timide ce matin-là. Après ce réveil matinal, je regagne le tipi restaurant pour un petit-déjeuner composé de produits locaux : pain frais, chocolat chaud maison et confitures élaborées à base de fruits invendus des supermarchés et des producteurs de l’entreprise J’aime Boc’oh basé à Cognin près de Chambéry.
Me voilà requinqué pour partir à la découverte de La Compôte, non je ne fais pas tester un nouveau restaurant mais photographier de mignonnes cabanes appelées “les grangettes”. Ces 89 cabanes en bois font la renommée de ce village niché en plein cœur du massif des Bauges. Aujourd’hui protégées, “les grangettes” étaient autrefois utilisées pour le stockage des récoltes.
Pour les admirer, je vous conseillons de prendre un peu de hauteur et de monter jusqu’au Sacré-Coeur, point culminant du village, et d’en profiter pour admirer une architecture de balcon typique de La Compôte : les tavalans.
Ces constructions à base de troncs d’arbre coudés sont caractéristiques de ce hameau et servaient autrefois à stocker et à faire sécher le bois. La Compôte c’est le village typique du massif des Bauges où le temps s’est arrêté comme pour mieux reprendre sa respiration dans le tourbillon de nos vies.
Un terroir spécial Bauges
Si la civilisation vous manque trop, rendez-vous au Châtelard, capitale du massif des Bauges, pour retrouver Cathy et Matthieu à l’Auberge des Clarines . Cette auberge conviviale ravira vos papilles grâce aux mets proposés et votre sommeil grâce aux chambres confortables et au calme régnant des alentours. En tout cas, j’ai dégusté (voir dévoré) la spécialité culinaire de ce couple dynamique et passionné : le poulet en croûte de sel, accompagné d’un risotto à la truffe et d’une salade verte aux herbes. Je m’en lèche encore les babines rien que d’y repenser !
Rien de tel pour terminer ce séjour dans le massif des Bauges que de finir sur cette note culinaire car ce massif c’est avant tout une histoire de caractère et de passion. En effet, on retrouve ces deux notions dans toutes les spécialités baujues que j’ai eu la chance de goûter avec l’incontournable tome des Bauges (avec un seul M !) en tête d’affiche, suivie par le Bleu des Bauges et le Margériaz (le gruyère des Bauges) au rayon fromagerie. Pour compléter ce tableau salé, n’hésitez pas à y ajouter du saucisson local ainsi qu’une bonne bouteille de vin de Savoie ou d’une Baujue, la bière made in Bauges. Pour les becs sucrés, le massif des Bauges n’est pas en reste et propose des chocolats d’exception qu’on retrouve chez Sokola, la chocolaterie de Gaël Jacob qui se trouve à Lescheraines mais dont une annexe se trouve à La Féclaz depuis plus d’un an. Rien de tel qu’un délicieux chocolat chaud accompagné d’oursins en chocolat après une journée sur les pistes ! N’oubliez pas de repartir avec un panettone pour le petit-déjeuner du lendemain matin, vous ne le regretterez pas !
Je quitte le massif des Bauges, certes sous la pluie, mais avec le sourire et quelques kilos en trop avec la promesse de revenir au printemps pour une nouvelle mise au vert !
Conseils pratiques et liens
Où manger dans les Bauges ?
Ma sélection de bonnes adresses pour se rassasier :
Quelles activités pratiquer dans les Bauges?
Petite sélection pour s’occuper dans les Bauges:
Où dormir dans le massif des Bauges?
Il existe de nombreuses possibilités pour dormir et de très nombreux gites au cœur des Bauges. Pour ma part j’ai pu vivre l’expérience du Village Tipi que je vous conseille, mais également découvert l’Auberge des Clarines qui mérite clairement le détour que ce soit par le logement, mais également par la cuisine !