Test du Sony 100-400 GM en photo animalière

Test du Sony 100-400 GM en photo animalière

Il y a deux semaines, j’ai pu découvert la photo animalière lors de ma quête du brame du cerf. Pour l’occasion j’ai testé en conditions réelles le Sony 100-400 GM (merci Sony et Camara Grenoble) et on vous laisse découvrir nos impressions.

Le 100-400 Grand Master sur le papier

Cette optique Sony ne passe pas inaperçu, malgré un gabarit que l’on peut trouver compact pour une optique qui propose une plage allant de 100 à 400 mm. En effet, il n’en reste pas moins un gros caillou qu’il faut transporter avec ses 1,4 kg sans prendre en compte la fixation du boitier ! Ceci s’explique par sa conception interne : un diaphragme circulaire de 9 lamelles, mais surtout 22 lentilles !
Cette optique est bien sûr stabilisé et possède aussi une double motorisation AF. Il résiste à la poussière et à l’humidité ce qui en fait un très beau jouet pour le sport et les conditions extérieures comme pour débuter dans la photo animalière.

Niveau dimension, compter 205 x 93.9 mm (non déplié bien sûr !), ce qui en fait une optique comparable à la concurrence. Niveau ouverture, elle est comprise entre f4,5 et f5,6. Si vous souhaitez le compléter de filtre, il faudra s’équiper avec des filtres de 77 mm.

Une première prise en main

Comme vous le savez, je possède un Sigma 100-400.  En comparaison, le Sony est tout de même beaucoup plus gros. Presque 2cm de plus plié et 300g de plus. Ceci pourrait sembler anodin, mais ce genre d’optique destiné à des boitiers hybrides (comme dans mon cas un Sony A7RIII), c’est disproportionné. Le point d’équilibre et clairement sur l’avant et cela demande une sacrée poigne pour l’utiliser à main lever, sans compter que cela force sur la baïonnette, il faut donc obligatoirement maintenir l’optique lors de son utilisation.

En revanche, cet objectif Sony (contrairement au Sigma) est équipé de base d’un collier de fixation pour trépied et c’est juste parfait. Cela permet de rééquilibrer ce dernier et surtout une fois sur trépied de ne pas forcer sur la baïonnette de l’appareil. De plus cette fixation, avec une simple petit vis de serrage à la main, peut pivoter pour passer d’un mode portrait à paysage. Plutôt pratique, dans mon cas de test en animalier où j’ai été assez mobile.

Que donne ce Sony 100-400 sur le terrain ?

C’est une pépite que ce soit sur la qualité d’image, le vignetage, un très beau bokeh (comme on retrouve très souvent sur les longues focales), et une stabilisation plutôt très performante surtout quand elle est couplée à un boitier lui même stabilisé.

Même si la plupart du temps le matériel photo était sur trépied lors de l’affut du brame du cerf, shooter à main levé même avec un 400 mm ne pose pas vraiment de problème. Sur un objet immobile, même descendre a 1/50 est réalisable… ce qui est bluffant. Bien sûr il faudra monter beaucoup plus haut en vitesse pour figer un animal en mouvement ou même un sportif, mais ça marche très bien.
Malgré une ouverture assez décente pour ce genre d’optique, cela reste trop faible dans beaucoup de cas et il faudra obligatoirement jouer avec les réglages du boitier dans les limites du raisonnable. A la tombée de la nuit ou en sous bois, comme dans mon exemple, j’étais assez rapidement limités et les isos montent rapidement ! Je suis assez sévères sur ce point, car cela reste tout de même bien meilleur que mon Sigma qui propose seulement une ouverture f5-6.3 !

En revanche, cette optique est idéal dans le cas de la photo sportive en extérieur ou même animalière en zone ouverte (hors sous bois) et en journée où vous vous régalerez !

Le poids en revanche se fait très rapidement ressentir. Une journée à l’utiliser est rapidement usant et toutes les excuses commencent à venir pour le poser sur le trépied.
Son encombrement est également à ne pas prendre à la légère. Par rapport à notre sigma, 2cm de différence plié peut paraitre peu, mais sur le long terme on le ressent.

Petite conclusion

Le Sony 100-400 a vraiment tout pour plaire, et saura facilement se « glisser » si il y a de la place dans votre gamme d’objectif. C’est une arme pour le sport et à notre sens pour l’animalier, mais bien sûr il ne saura pas concurrencer un 400m 2.8 (le prix explique la différence).
En revanche, il est à préconiser aux personnes qui recherchent une optique très performante et pour une utilisation pointue car pas à la portée de toutes les bourses (compter presque 2300 euros) et ce serait dommage d’investir dans une optique de ce type si l’utilisation n’est pas « pro ». Les concurrents proposent aussi des optiques performantes mais surtout bien plus accessible niveau tarif. Il faudra donc bien prendre le temps de réfléchir si l’investissement en vaut la chandelle.

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