10 jours de roadtrip pour découvrir la Suisse en Van

10 jours de roadtrip pour découvrir la Suisse en Van

Cette année j’ai décidé de partir 10 jours en roadtrip en Suisse avec mon van pour y découvrir quelques lacs et endroits féériques, malgré la défaite de l’équipe de France de foot à l’Euro 2020. Rancuniers, moi, non 🙂
J’avais déjà fait une première virée dans ce beau pays il y a deux ans, et l’envie de revenir était trop grande pour résister !

Les informations utiles pour découvrir la Suisse

Louer un van ?

Il est tout à fait possible de le faire sans van, en voiture et hôtel ou airbnb 😉 Mais si vous souhaitez vivre l’expérience Van sans en avoir un, n’hésitez pas en louer un : Louer un van c’est ce que j’avais fais avant d’acheter le mien ;).
Vignette péage
Si vous partez en Suisse, vous serez très rapidement amenés à prendre les autoroutes, il faut donc penser à s’équiper de la fameuse vignette: Acheter la vignette
Franc Suisse
La Suisse n’utilise pas l’Euro, il faut donc penser à retirer des Francs Suisses, mais surtout vérifier avec sa banque la compatibilité de la carte bancaire et les différents frais qui sont liées
Forfait de téléphone
Si vous n’avez pas de forfait permettant de couvrir la Suisse, attention aux tarifs ! Dans mon cas, je me tourne généralement vers free où il est possible d’acheter une carte sim pour un mois ou plus et cela fonctionne très bien en Suisse 😉

Direction Zermatt et le Mont Cervin (Matterhorn)

Une première étape par le lac d’Emosson

Ma première découverte en terre « ennemie » débute au barrage et au lac d’Emosson, situés à quelques kilomètres de la frontière française, pas loin de Vallorcine. C’est le mois de juin et suite à un hiver très neigeux dans les Alpes, le lac est encore bien enneigé. De ce fait, je ne pouvais pas atteindre le lac du vieux Emosson qui nécessitait un équipement spécifique pour lui rendre visite. Cependant le lac d’Emosson est tellement vaste qu’il se suffit à lui même, d’autant plus, qu’il est facilement accessible. En effet, pas besoin de chausser les chaussures de randonnée car le lac jouxte un large parking, mais si le côté folklorique suisse vous tente, laissez vous embarquez dans un périple avec funiculaire, petite train à crémaillère et minifunic (ascenseur) pour atteindre ce lac en partant de la ville de Chatelard.

Si l’accès au barrage est facile et propose déjà un très joli point de vue, n’hésitez pas à emprunter l’ancien tunnel, qui est maintenant piéton, pour vous rendre de l’autre côté de la berge et profiter de ce lac un peu plus tranquillement car moins fréquenté de ce côté. De plus, une petite surprise vous attend à l’intérieur de ce tunnel (ça c’est du teasing) !

Une nuit au Lac de Tseuzier et une randonnée au Bisse du Rô!

Après cette découverte matinale, direction un autre barrage et donc lac, celui de Tseuzier.

Petite déception pour ce lac, dont le niveau était bas au moment où je l’ai découvert et je ne pouvais pas en faire le tour car il y avait des zones dangereuses au moment de mon passage. Possibilité de dormir sur le parking de ce lac car le lendemain, je part à la découverte du Bisse du Rô. Ces passerelles suspendues dans le vide et à flanc de falaises me font de l’œil mais se font également désirées. En effet, j’avais vu que leurs accès pouvaient se faire à partir du lac de Tseuzier mais c’était sans compter sur une cascade et un névé de neige à quelques kilomètres de mon objectif (indiqué comme non praticable après 5 km de marche…). Dommage que cela ne soit pas affiché beaucoup plus tôt (à partir du barrage de Tseuzier), ça m’aurais évité de faire un aller-retour de 12km de bon matin pour rien ! Du coup, je reprends le van pour partir cette fois-ci à l’autre point de départ, à Crans Montana.

Le balisage indique le bisse du Rô à 2km à pied. Je vous conseille vivement cette randonnée car le sentier est bien entretenu et oscille entre passerelles en bois et passages sur chemin dans un esprit jardin japonais renforcé avec le cours d’eau qui longe le chemin. Une fois les passerelles aériennes et à flanc de montagne passées, la dernière passerelle est traversante pour atteindre l’autre rive permettant de rejoindre le sentier fermé que j’ai emprunté plus tôt dans la journée.

Zermatt et le Mont Cervin !

Suite à cette jolie découverte, j’empaquete mes affaires dans mon sac à dos car je prends la direction de Zermatt afin de découvrir THE Mont Cervin.

Pour atteindre mon objectif de la soirée, je gare le van dans la ville de Randa, car il faut savoir que la station de Zermatt est entièrement piétonne. Je stationne le van sur un parking appartenant à un hôtel/restaurant qui propose le stationnement à 5€ pour 24h. Un dernier au revoir à mon van et je monte à bord d’un taxi pour me rendre au pied du funiculaire afin de monter jusqu’à Sunnega (normalement j’aurai dû prendre le train de la gare de Ronda jusqu’à la gare de Zermatt mais comme j’étais en retard sur mon planning et pour avoir la dernière remontée du funiculaire, j’ai opté pour la solution de rapidité mais si vous avez l’occasion de prendre le train, faites-le car vous paierez moins cher votre ticket au funiculaire). Après avoir réglé le chauffeur de taxi (28€), j’accède enfin au funiculaire (33€ l’aller pour 2 personnes) afin de me rendre à Sunnega. De Sunnega, je prends l’itinéraire du tour des 5 lacs dans l’objectif de passer la nuit au lac de Stellisee. Après une bonne heure de marche, j’atteins ma destination et respire un bon coup suite à toute cette logistique !

Pour info, il est strictement interdit de bivouaquer en Suisse (ce que j’ai découvert après coup), de ce fait j’ai pris des risques en dormant au lac de Stellisee mais j’étais en basse saison et le refuge à côté du lac était fermé. Je profite du calme et des belles couleurs de fin de journée pour admirer l’une des plus jolies vues du Mont Cervin. L’occasion de partager ce spot photo avec quatre autres personnes dont un local !

Après une nuit sans encombres, je me leve pour regarder le soleil se lever avant que la horde de randonneurs affluent sur les lieux. La tente pliée, c’est l’heure de redescendre à pied jusqu’à Zermatt, en passant par le sentier des marmottes.

Après un petit tour dans la ville de Zermatt, direction Ronda et le van par le train (27€ le trajet pour 2 personnes) en fin de matinée.

Afin de profiter encore un peu de la région, je prends le chemin de randonnée menant à la passerelle Charles Kuonen (un des ponts suspendus piétons les plus long du monde). Compter 9km de marche pour environ 800m de dénivelé pour franchir cette passerelle assez impressionnante et gratuite. Une passerelle de presque 500 m de long et plus de 80m de haut. Des sensations à couper le souffle car il faut presque 10 minutes pour la traverser !

La vallée de Gschwantenmad et Lungern

Je regagne le van après 24h d’abandon pour se diriger vers Réalp mais le col de la Furta étant inaccessible par la route à cause de la neige (possibilité de prendre un auto-train), petit détour par Lucerne obligatoire. Au printemps, il est courant que certains cols soient fermés à la circulation à cause de la neige encore trop présente en altitude, je vous conseille de bien vous renseigner sur les itinéraires à prendre afin de pallier ce type de mésaventure, comme ce fut le cas pour moi 🙂

Petit stop à Meiringen dans le but de découvrir la vallée de Gschwantenmad, le lendemain matin. Cette vallée entre plaines, ruisseaux et chalets plante idéalement le décor qu’on s’imagine de la Suisse. Cette carte postale enchanteresse donne envie d’y rester des heures et clôture de la plus belle des manières la première partie de ce séjour en Suisse.

Si vous aviez déjà lu l’article sur mon premier road-trip en Suisse il y a deux ans, j’avais découvert la ville de Lungern que j’avais avions beaucoup aimé, surtout son lac ! Étant sur la route, j’en profite pour m’arrêter déjeuner afin d’immortaliser une fois de plus son lac et sa couleur turquoise.

En route pour Appenzell

Direction du canton d’Appenzell afin de découvrir cette région de la Suisse qui m’est encore inconnue. Mon premier arrêt s’effectue à Wasserauen où le parking coûte 5€ pour les 24h. Belle affaire car cela permet d’avoir un lieu pour dormir cette nuit et de pouvoir le découvrir tranquillement.

J’arrive en fin d’après-midi à Wasserauen et j’en profite pour me rendre au lac Seealpsee afin de prendre l’apéro face à un cadre magnifique. Je vous recommande de passer par le sentier avec des passages en sous-bois et prairies démarrant au niveau du champ d’atterrissage des parapentistes, beaucoup plus agréable que l’autre accès, qui est une piste goudronnée.

Le lendemain matin, à la première heure, je prends la télécabine de Wasserauen amenant jusqu’à Ebenalp (44€ l’aller pour 2 personnes).

D’Ebenalp, je pars admirer le célèbre refuge Aescher, niché au creux d’une falaise. Pas de stop pour prendre un café ou une bière (même à 8h!) car je veux profiter au maximum de la fraîcheur du début de journée pour avancer au maximum car la journée s’annonce longue !

Je remonte vers Füesler puis Alp Chlus avant d’atteindre le point culminant de la journée : 1923m d’altitude au refuge Schäfler.

Après quelques prises de vues effectuées, je redescends jusqu’au refuge Mesmer, où là enfin, je prend le temps de déguster une pinte de bière. Le demi-litre de bière aidant, la descente sur le névé de neige se fait comme sur des roulettes jusqu’à Seealpsee. Ou je retrouve ce lac, en plein jour cette fois, avec même un petit arrêt dans une ferme proposant des milk-shake à partir du lait de la traite du matin. Ça sent bon la vache et la grand-mère/agricultrice/serveuse/tricoteuse plante bien un décor de la Suisse agricole et là je me sens vraiment dépaysé !

Je regagne le parking de Wasseraun où le van, entouré de camping-cars suisses, m’attend impatiemment pour découvrir de nouvelles routes. Avant de rejoindre la prochaine destination, je prends le temps de discuter avec un couple de Fribourg qui me raconte quelques mœurs et coutumes sur la Suisse, comme celui de ne jamais trouver de poubelles publiques dans le pays car les ordures ménagères sont taxées au poids, ce qui n’arrange pas mes affaires !

Boucle Sämtisersee, Fählensee, Saxer Lücke  et Hoher Kasten

J’arrive à Brülisau en fin de journée pour y passer la nuit et recharger mes batteries pour mieux repartir demain matin sur les sentiers suisses.

Après un départ à 6h du matin de Brülisau, je prends le chemin de Saxer Lücke où une jolie surprise m’a attend et elle est plutôt bruyante avec le son des cloches portées par un troupeau de vaches en pleine transhumance.

Les vaches parées de leur plus bel atout n’ont pas à être jalouses de leurs propriétaires vêtus de leur costume traditionnel. Je tombe donc dans une vraie carte postale suisse et admire ce spectacle unique. En vrai privilégiés, j’effectue une bonne partie de la montée avec ces vaches ravies de retrouver l’herbe fraîche, jusqu’à les doubler peu après le passage du lac Sämtisersee.

D’un lac à un autre, j’arrive au second lac de la randonnée, celui de Fählensee.

Quelques photos plus tard, je reprends le chemin montant jusqu’à Saxer Lücke et sa vue incroyable sur les crêtes de Kreuzberge. D’ici, je décide de continuer mon chemin afin de faire une boucle et part jusqu’au refuge de Stauberg dans un premier temps avant d’atteindre la remontée du téléphérique de Hoher Kasten. J’en profite évidemment pour déguster ma bière du réconfort avant la longue descente pour retrouver mon van et sa place au soleil.

Lac de Gräppelensee

Après cette sublime randonnée qui m’a fait suer pour la bonne cause de découvrir de merveilleux paysages, je pars d’Appenzell et passe la nuit à Unterwasser. Les jours se suivent et se ressemblent car je débute une nouvelle fois la journée par une randonnée dans le but de découvrir le lac de Gräppelensee.

Le début de la randonnée n’est pas simple à trouver pour sortir du village, puis dans les champs où le sentier se dessine difficilement par moment mais je reussis à arriver à bon port au lac de Gräppelensee.

La fin du roadtrip : lac d’Oeschinensee et col de Jamaan

A la descente, pour retourner au village de Unterwasser, j’effectue un petit détour pour contempler la cascade Thurwasserfälle et son impressionnant débit, un avant-goût de l’orage que je prendrai le soir-même. Vous me direz mais où as-tu trouvé un orage alors que le soleil brillait si fort ce matin ? Eh bien à quelques centaines de kilomètres de là, à Kandersteg, en plein cœur de la Suisse. Le plan de la fin de journée était de se rendre au lac d’Oeschinensee à pied (beaucoup plus marrant qu’en télécabine) sauf que les cieux n’étaient pas de cet avis et qu’ils ont déversé leurs peines sur moi. Cependant après un abri dans les toilettes, je décide d’attendre que l’orage passe et fais ce qu’on fait de mieux pour patienter : manger. Certes dans des toilettes publiques mais avec une vue sur les ravinements de pierre de la montagne dressée face à moi. Après un énième ébouli, ma patience était mise à mal, le plus gros de l’orage était passé mais quelques averses subsistaient encore. Néanmoins, un jour quelqu’un a dit – un breton sûrement – qu’après la pluie venait le beau temps et ma patience a été récompensée par de magnifiques couleurs de coucher de soleil post apocalyptique.

Je redescends dans la nuit, éclairé de ma lampe frontale afin d’éviter les nombreuses salamandres au sol jusqu’à retrouver le van et mon spot pour la nuit.

Pour terminer mon séjour helvète et se rapprocher tout doucement de la frontière je fais un arrêt raclette à Gruyère avant de passer ma dernière soirée au Col de Jaman, programmée pour le lendemain matin. Cependant les choses ne se passent pas comme prévues et la météo n’est pas de mon côté en ce dimanche matin comme un rappel de fin de vacances. J’écoute ma raison et rebrousse chemin jusqu’à retrouver notre “chez moi” mais avec un chocolat suisse sur la langue pour mieux faire passer la pilule du retour.

Conseils pratiques et liens

Louer un van ?

Si vous ne possédez pas de van et que vous souhaitez vivre l’expérience de la Suisse en Van, vous pouvez passer par la plateforme de location entre particulier Yescapa !

Où dormir en Suisse en van ?

Pour dormir en van, la Suisse reste a mon sens pas la meilleure des destinations. La plupart des lieux, parkings, spots étant sur des domaines privés, il est interdit d’y rester pour dormir. En tant que van, nous sommes très souvent redirigés vers des campings ou des aires payantes. Dans mon cas en cherchant bien et en regardant un peu sur l’application Park4night je m’en sommes sorti, mais les spots ne font pas forcément rêver et c’est souvent sur des parkings de dernière minute qu’il est possible de dormir. Ce qui ne me dérange pas car j’y reste que pour la nuit.

Combien cela m’a coûté ?

Ma semaine en Suisse ne m’est finalement pas revenu bien cher (pour 2):

  • Essence: 203€
  • Péages: 19,8€
  • Parking : 21€
  • Funiculaire + transport : 132€
  • Nourriture + restaurant : 228€
  • Vignette suisse : 40€
  • TOTAL : 643,8€

Quelques activités

  • De la randonnée, de la randonnée et de la randonnée ! La Suisse c’est le paradis, avec des paysages à couper le souffle au bout de presque tous les chemins ! Profitez-en pour faire quelques funiculaires, trains à crémaillère… pour profiter du décor et reposer un peu vos jambes 🙂
  • Du funiculaire : il en existe presque partout, tous plus impressionnant les uns que les autres et c’est vraiment super sympa à faire. Seul point noir restant le prix assez excessif de temps en temps.
  • Restaurants : on mange plutôt très bien à mon sens en suisse. Surtout quand on aime bien le fromage 😀

Vous pouvez retrouver de nombreux tirages pris dans ces spots sur ma boutique ;). N’hésitez pas !

8 thoughts on “10 jours de roadtrip pour découvrir la Suisse en Van

    1. Nous n’avons jamais dormis en Camping durant le séjour ;). Nous avons toujours dormis sur des parkings gratuits ou comme mentionné sur l’article il nous est arrivé de payer 5 euros sur certains parkings 😉

    1. Merci beaucoup.
      N’ayant pas de chien, nous ne faisons malheureusement pas attention aux potentielles interdictions. Nous ne pouvons donc pas répondre 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *