Cette destination qui nous a tant fait de l’oeil, que l’on voyait sur Instagram avec des paysages plus beaux les uns que les autres, nous l’avions sur notre checklist et il fallait la cocher ! C’est ce que nous avons fait cette année sur 12 jours au volant de notre superbe Peugeot 207. Il fallait que l’on se rende compte par nous même de ce qu’avait cette région à nous offrir. Les Dolomites, on arrive !!
La route interminable: de Grenoble à Trente
Lundi, 5h du matin, le réveil sonne, petite douche, petit dej express, et 1h après la voiture chargée nous quittons Grenoble, direction ce fameux massif italien. Après 10h de route nous arrivons à Trente. Pour éviter les péages italiens, peu abordables finalement, nous avons pris les routes secondaires et avions pu découvrir la conduite « particulière » des italiens et notamment le respect des limitations de vitesse. En effet, nous apprendrons plus tard que certains radars automatiques sont faux et ne flashent pas…
Une fois arrivés à Trente, nous prenons place dans le B&B au cœur de la ville, que nous avions réservés avant notre départ pour être certains d’avoir un toit après autant de route. Pour 63€ nous avons droit à un logement ultra propre et bien équipé avec un petit dej plus que complet pour le lendemain matin. Le tout dans un accueil italien, c’est-à-dire chaleureux et généreux. Un petit tour dans Trente pour découvrir la vieille ville avant l’appel du lit qui se fait entendre après cette journée de route.
Le Lac de Carezza
Les premières lueurs du soleil italien se font sentir et nous décollons tôt de Trente pour partir à la découverte des Dolomites et du premier spot coché sur notre liste : le lac de Carezza. Après tout ce que l’on avait lu lors de la préparation de notre voyage, une chose était sûre, il fallait se lever tôt pour arriver de bonne heure sur les lieux et éviter les bains de foule. Ce point vaut tout autant pour des lieux facilement accessibles en voiture que pour des randonnées. C’est ainsi, avec un réveil à 6h30 que nous partons en direction du premier lac de notre voyage après 1h30 de route.
Une fois sur place, le lac de Carezza nous fait déjà oublier les 10h de route de la veille grâce à sa couleur sublime, en parfaite harmonie avec le paysage qui l’encadre. ll faut en revanche savoir, comme on peut le voir sur la photo et un peu de partout dans la région, qu’il y a un an, une grosse tempête est passée par là et à laisser sur son passage des forêts entières en friches.
Une petite heure suffit pour faire le tour du lac et en profiter, à savoir que le parking est payant (1€/heure) mais si vous souhaitez faire un arrêt de quelque minutes pour juste prendre une photo du lac et un selfie, quelques emplacements sont disponibles devant le lac, au dessus de l’arrêt de bus. 9h sonne et les bus commencent à arriver, il est temps pour nous de reprendre la route direction Soprabolzano et surtout les piramidi de terra de Renon. La montée en voiture jusqu’au site est assez magique, nous roulons au cœur des vignes italiennes en prenant petit à petit de la hauteur sur Bolzano.
Les piramidi di Terra de Renon, et les églises Santa Maddalena et Santa Giovanni
Pour accéder aux pyramides naturelles formées par la pluie il y a des milliers d’année, un sentier poussette vous permet de s’en approcher et de pouvoir admirer ce que peut faire de mieux la nature.
Après ce petit point géologie, nous décidons de prendre la direction du fameux, que disons-nous, de l’incontournable hameau Santa Maddalena et surtout de ses deux églises que vous connaissez ou que vous avez obligatoirement déjà vues : Santa Maddalena et San Giovanni in Ranui pour conclure la matinée.
Les photos de l’église Santa Giovanni et ce cadre verdoyant nous ouvre l’appétit. Nous sortons le réchaud, craquons l’allumette, et l’eau bout déjà. Au programme: des pâtes… Oui ça ne fait pas rêver, mais qu’est ce que c’est bon… surtout au pays de la pasta.
Le repas dans l’assiette, on peut maintenant admirer San Giovanni/St Johann au milieu de son champs verdoyant. Un cadre sublime mais barricader ! Si vous voulez vous en approcher, il faudra débourser 4€ par personne pour accéder au champ privé… Nous avons choisi de l’admirer de loin sur une petite estrade fabriquée pour l’occasion, qui selon nous suffit largement :).
Le repas avalé, nous décidons de partir dans la commune de Santa Maddalena et prenons de la hauteur pour admirer d’un peu plus haut ce village et son église. A travers route, chemin et champ, nous voilà petit à petit sur le versant du bourg. On dirait que l’on est les rois du monde en dominant de plus en plus le hameau ! Après avoir transpiré tout ce que l’on avait sous une chaleur étouffante de ce mardi après midi, nous voilà enfin sur le point culminant de la colline (15 minutes après), pour profiter et en prendre plein les yeux sur ce décor de carte postale.
Nous restons là, dans ce champ, presque 1h à prendre des photos, papoter sur le shooting photo de jeunes mariés et surtout admirer le paysage. La météo étant au rendez vous, nous décidons de revoir notre planning du soir et prenons la route vers Ortisei pour passer la nuit à Seceda un jour avant.
Ortisei et bivouac à Seceda
Une fois arrivés dans la charmante ville d’Ortisei, nous partons à la recherche de renseignements pour savoir si nous pouvons dormir à Seceda, où se garer, où trouver de l’eau… Un petit tour à l’office du tourisme et nos réponses à nos questions, nous voilà avec les gourdes pleines d’eau des toilettes de l’office du tourisme, la voiture garée sur le parking souterrain du téléphérique (11€ de 17h à 10h). Les sacs à dos sur le dos, nous montons dans les télécabines puis dans le téléphérique jusqu’aux plaines instagrammables de Seceda qui ne nécessitent pas de randonner pour atteindre son magnifique point de vue.
Un petit tour du propriétaire plus tard, nous repérons notre chambre du soir et posons notre tente sur un espace de verdure plus ou moins plat. La vue depuis la tente est à couper le souffle, on se sent petit face à ces impressionnantes montagnes qui se dressent face à nous et dire qu’en dessous de nous ce sont des falaises !
Un petit sachet de lyophilisé Voyager (que nous avons eu la chance de pouvoir tester) dans le ventre, nous ne perdons pas une miette du coucher du soleil et pas un seul coin de Seceda n’a pas été photographié par Michael. Les derniers rayons de soleil disparaissent et il est temps pour nous de nous endormir avec une seule envie, rouvrir les yeux pour admirer le lever du soleil aux aurores.
Ce dernier a tenu toutes ses promesses ! Tôt le matin, nous entendons les fermetures des tentes voisines s’ouvrirent et lorsque nous ouvrons la nôtre pour ne pas rater à seul moment de ce lever du soleil, l’émerveillement est à son comble et nous savourons chaque lueur.
La tente fraîchement repliée, nous repartons en début de matinée, marchons un peu sur le sentier des vaches pour se dégourdir les jambes et regagnons le téléphérique puis le télécabine jusqu’à Ortisei. Le temps est couvert malgré un soleil qui avait pointé le bout de son nez plus tôt dans la matinée, ainsi nous en profitons pour faire un petit tour dans ce charmant village avant de partir à la découverte de la station Selva di Gardena et de la jolie ville Castelrotto.
Seiser Alm et Alpe di Siusi
Nous continuons notre chemin et espérons bivouaquer dans les immenses plaines de Seiser Alm / Alpe di Siusi mais nous nous apercevons rapidement que cette envie semble impossible, après les différentes interdictions des offices de tourisme. A 17h, heure à laquelle la route est ouverte pour les voitures vers Seiser Alm, nous décidons d’aller voir à quoi ressemble ces jolies plaines vertes sur lesquelles le bivouac est interdit. Nous comprenons rapidement que tous ces champs sont privées et à découverts et que le bivouac est bel et bien impossible.
Nous en profitons juste pour prendre quelques clichés de ce site interminable et redescendons vers le seul camping du coin qui nous coûtera tout de même 48€ pour la nuit, le tout sous un bon orage ! Seuls points positifs: une bonne douche chaude et des épisodes de Casa de Papel dans la voiture 🙂
Sassolungo
Nous nous levons en pleine forme avec l’envie et la conscience d’en prendre encore plein les yeux et nous quittons le camping surbondé pour prendre le chemin du passo di Sella afin d’entamer notre première randonnée dans les Dolomites.
Nous empruntons, dans un premier temps, de vielles télécabines biplaces en position debout où il faut courir pour accrocher le wagon afin de se rendre au premier refuge de la randonnée, le Toni Demetz (l’aller est à 14€/pers). Pour le côté pittoresque et inédit de l’aventure, nous avons préféré tenter ces anciennes télécabines mais la montée du parking du passo Sella vers le refuge Toni Demetz peut s’effectuer sans grande difficulté majeure mis à part les 500m de dénivelé supplémentaire.
Une fois arrivé au refuge Toni Demetz qui se situe entre Sassolungo et Sassopiato, nous débutons la boucle autour de Sassopiato par de la descente jusqu’au second refuge que nous croisons sur notre chemin, le Vicenza. Pas le temps pour nous de prendre un café ou une bière, le ciel commence à se couvrir et la route est encore longue (sachant que le dénivelé pour le moment n’est que négatif…) ! Nous poursuivons la randonnée sur un terrain vallonné alternant descente et montée dans un décor impressionnant où le caillou est roi et impose sa loi. La pluie fait son apparition et par chance, nous sommes à quelques mètres du refuge Comici, le troisième et dernier de la randonnée. Nous nous mettons à l’abri et en profitons pour déguster une spécialité plutôt germanique que italienne: le wiener schnitzel ou escalope viennoise. Michael en raffole et celle que nous avons dégustée était particulièrement bonne. Compter 15€ pour apprécier ce plat dans un cadre qui en vaut tellement plus.
L’escalope de porc panée dans le ventre, la voiture n’est plus très loin et nous déroulons les derniers kilomètres entre averses et éclaircies. Nous finissons sous la pluie et courons jusqu’à la voiture nous mettre à l’abri après 10km de randonnée et 630m de dénivelé +.
Nous quittons le parking du Passo Sella et prenons la route vers Arraba notre point de chute de la journée.
Bien évidemment, nous mettons pas les 45 minutes comme initialement prévues pour rejoindre Arraba, les arrêts photos le long de la route donnent tort à l’horloge et nous en profitons pour découvrir chaque petit coin que nous offre les Dolomites.
C’est ainsi que cette partie ouest des dolomites se termine, mais la conquête de l’est peut enfin commencer 🙂
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