Après quelques jours passés dans la mégalopole québécoise au milieu des grattes-ciel, nous retrouvons les espaces verts, notre habitat de prédilection. Sac à dos sur le dos dans le métro puis dans le coffre de la voiture de location, nous voilà partis pour le parc de la Mauricie à environ 2h de Montréal.
Le parc de la Mauricie
A notre arrivée dans ce parc, on ne se fait pas prier très longtemps pour faire nos premiers arrêts aux bords des premiers lacs qui se dessinent face à nous : le lac Modène, l’île aux pins, le lac du Caribou et le vaste lac Wapizagonke. D’ailleurs c’est à côté de ce dernier lac que nous rejoignons le camping pour notre première soirée en pleine nature.
Après une première nuit à dormir sous la tente au camping du lac Wapizagonke, nous partons pour le lac Gabet pour la première marche de la journée.
Cette balade de 3km en aller-retour se fait très facilement pour déboucher sur un lac entouré de conifères. Nous n’avions malheureusement pas croisé d’originaux qui ont leurs habitudes près de ce lac mais les moustiques, eux, été bien présents.
Cette première balade matinale et pluvieuse achevée, direction les Cascades et les Falaises. Ces deux randonnées qui se suivent se font également très facilement, notamment la randonnée des Cascades (2km et 77m de dénivelé). Pour le sentier des Falaises, comptez 230m de dénivelé pour 3,8km ce qui permet d’enchaîner facilement les deux parcours sur un chemin bien aménagé. En effet, les escaliers ne manquent pas au Québec.
Après la découverte des sentiers du parc de la Mauricie et une dégustation culinaire décevante (le poulet rôti en boîte n’était pas une bonne idée !) lors de notre dîner au camping Mistagance, nous retrouvons rapidement les bras de Morphée (les moustiques en moins).
A cause d’une météo capricieuse, nous ne nous sommes pas rendus aux Chutes Waber, une randonnée qui nous aurait bien plu car elle allie le canoë et la marche à pied. En effet, on ne peut accéder à cette randonnée qu’en canot suivi d’une boucle de 8km à pied pour atteindre les chutes Waber. Si vous avez l’occasion de vous y rendre, on vous la recommande.
Ce que nous retenons lors de notre passage au parc de la Mauricie sont de jolies balades entre lacs et grands espaces verts. Il y a peu de monde lors de notre passage (fin août) mais n’oubliez pas la bombe anti-moustiques qui peuvent être nombreux selon l’emplacement et la saison.
Du parc de la Mauricie au lac Saint Jean
Après deux jours dans le parc de la Mauricie en pleine forêt, direction le Nord et le lac Saint Jean en empruntant la route 55 puis 155. Le soleil revient timidement et avant de retrouver de nouveau un lac, nous faisons un arrêt au petit village L’hermitage Saint-Antoine de lac Bouchette. Ce village prisé par les pèlerins car ressemblant à Lourdes, vaut le détour au moins pour son église miniature que Coralie pensait gigantesque sur le prospectus 🙂
Nous arrivons sur les bords du lac Saint Jean dont on croirait une mer tellement la ligne d’horizon se confond avec le ciel.
Après une petite balade sur les bords du lac, nous rejoignons notre auberge où nous allons passer la nuit. L’auberge du Presbytère est typique et c’était une de nos petites envies durant notre séjour, de pouvoir dormir dans une de ses auberges si caractéristiques de l’Amérique du Nord. Nous profitons même d’être dans cette auberge pour y déguster une de ses spécialités : la fondue chinoise, pas très locale mais ça fait du bien de bien manger 🙂
Le ventre plein, nous en profitons également pour prendre une bonne douche et après cette journée bien pieuse nous nous endormons avant de partir le lendemain matin vers le fjord du Saguenay.
Le fjord du Saguenay
Que dire sur le fjord du Saguenay, mis à part que c’est l’un de nos coups de cœur de ce voyage ! Pas aussi impressionnant que ceux de Norvège, le fjord du Saguenay a le mérite d’avoir ses atouts pour se défendre en proposant de magnifiques paysages.
Une fois entré dans ce parc, nous ne perdons pas une minute pour partir à sa découverte et enfilons nos chaussures de randonnée pour atteindre la statue de la Vierge Marie, assez impressionnante avec ses 9m de haut, en empruntant le sentier de la Statue (8km pour 280m de dénivelé).
Après cette petite randonnée, nous continuons de découvrir ce petit coin de terre et conduisons jusqu’à l’Anse de la Tabatière où nous retrouvons un point de vue différent sur le fjord. Quelques courses au supermarché du jolie village de l’anse Saint-Jean et nous rejoignons notre terrain de camping au camping municipal de Saint Felix d’Otis où notre petite tente parait ridicule à côté des énormes camping-cars canadiens.
Nous débutons notre deuxième journée autour du fjord du Saguenay en parcourant 14km et 550m de dénivelé jusqu’à la montagne blanche en passant par le sentier des chutes. Une magnifique randonnée qui débute au niveau de l’eau en passant par la forêt pour arriver sur un univers minéral où la vue sur le fjord est à couper le souffle. En chemin, nous ne nous sommes pas fait prier pour cueillir et déguster quelques baies bleus sauvages. Nous finissons cette journée à déguster une succulente glace à l’Anse Saint-Jean (http://www.lacabaneaglaces.com/) et à profiter de ce moment, avant de regagner le camping pour notre dernière nuit au sein du fjord du Saguenay.
Direction Tadoussac
Nous prenons la route vers Tadoussac, sous un ciel couvert, pour notre dernière étape sur le flanc gauche du Saint-Laurent de notre road-trip.
Avant de rejoindre la charmante ville de Tadoussac, il faut d’abord prendre le traversier (gratuit) entre la baie Sainte-Catherine et Tadoussac. Une fois arrivé à quais, nous traversons la ville de Tadoussac et prenons la direction du camping pour récupérer notre emplacement niché au milieu des bois. Nous discutons quelques instants avec la responsable du camping, lors de notre arrivée, qui nous parle de l’activité incontournable à faire à Tadoussac : une croisière aux baleines sur le Saint-Laurent. Let’s go !!
Avant de partir voguer sur le Saint-Laurent à la découverte des mammifères marins, nous pique-niquons sur les dunes de sable un peu plus loin que le camping. Ces dunes de sable, un peu à l’image de la dune du Pilat, sont assez typiques de Tadoussac et offre un terrain de jeu pour les petits comme pour les grands enfants.
Il est 14h, nous embarquons sur le bateau avec d’autres touristes tout aussi impatients que nous pour savoir si nous allons être chanceux et avoir le bonheur de voir des baleines.
Bon on n’aura pas vu de grands sauts de baleines mais quelques jets d’eau, des bosses et des queues de baleine replongées dans l’eau après être remontées en surface. Quelques têtes de bélugas et de phoques sorties de l’eau auront également contribuées à ce moment inoubliable et unique.
De retour sur la terre ferme, nous profitons de cette fin d’après-midi ensoleillée pour se promener dans la ville et manger du poulet frit sur un banc face à un décor de rêve. On ne pouvait pas rêver mieux pour terminer en beauté cette deuxième partie du voyage, après Montréal et avant de partir à la découverte de la Gaspésie.